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Le lamentazioni di Giona

(Lamentation de Jonas)

Poème écrit par le père Stanislas Intreccialagli ocd

Article prepared by Father Raymond Abdo ocd

 

 

INTRODUCTION

Dans l’archive de l’Ordre des Pères Carmes au Liban nous avons trouvé un manuscrit du père Stanislao del Sacro Cuore (Intreccialagli), missionnaire italien, qui est arrivé au Liban en 1897 à la mission de Tripoli. Il est resté au Liban jusqu’à sa mort en 1928. Ses restes se trouvent à Kobayat, le village qu’il a aimé. Le père Stanislas a apporté toute la modernité et toute sorte de service spirituel, pédagogique, sociale, et même militaire, a ce village. L’industrie a été introduite avec lui (surtout avec Alessandro Casini, chirurgien et homme d’affaire). Il a construit les écoles dans tous les quartiers de Kobayat, et aussi a-t-il construit des ponts. Mais surtout après la construction du couvent nous devions parler de son influence sur les coutumes et niveau intellectuel et humain du peuple de Kobayat. Il ne faut pas avoir peur de dire que l’identité, même actuelle, de Kobayat doit sa part à cet homme qui n’a jamais cessé d’être critiqué par ceux qui ne voulaient pas le voir réussi. Sa réussite impliquait leur défaite.

 

Une question politique, spirituelle, ecclésiale, humaine… En lisant les manuscrits vous pouvez changer d’avis de temps en temps. Mais le plus important c’est d’observer comment un missionnaire pourra faire naître en lui un tel amour pour un peuple lointain ; un amour capable de changer l’histoire de la personne même qui aime, comme une mère, et de la personne aimée, comme un enfant.

 

Le père Stanislao a choisi la mission, et il appartenait à une famille riche. Ce qui l’a poussé a venir c’est Quelqu’Un. Ce Quelqu’un lui a enseigné comment servir un peuple, comment construire un peuple.

 

Le père Stanislao a étudié la langue de son peuple, et il l’a bien parlée et écrite. Durant cette période les Ottomans (musulmans) dominaient la région, mais aussi y avaient-ils les protectorats : français et  italiens. La région de Kobayat dépendait des français et des turques ; donc, une minorité chrétienne sera toujours dominée et plus encore. L’arrivée des carmes en 1828 et définitivement en 1836 à Kobayat, a commencé à changer la situation, mais avec notre père Stanislao, une nouvelle identité s’est formée. Les kobayatins, avec l’aide du carme romain, ont imposé leur manière, qui, loin d’être agressive, n’a jamais dépassé le fait de revendiquer les droit aux déplacements sans être pillés, dans la région, et surtout dans les terrains de kobayat même. Les Bakawat des villages, soutenus par les turques, n’ont jamais cessé de vouloir tuer le père Stanislas, et de diminuer son importance.

 

L’original dans la question c’est que les Consuls français ne voulaient jamais casser la tête, pour servir ou défendre les chrétiens. Surtout que c’est une minorité perdue dans les montagnes. Les idées et les valeurs de la République poussaient un Consul français à proposer que les chrétiens de la région se fassent musulmans, et ça suffisait.

 

Le père Stanislas qui cherchait justice et fraternité, n’a jamais cessé de faire des enquêtes pour fortifier sa cause. Il mettait les résultats entre les mains de ses supérieurs, pour avoir leur soutien matériel, spirituel et moral.

 

Mais aussi doit-on soupçonner et chercher nos ennemis au-dedans. Au-dedans du village, les Cheikh qui ne veulent jamais mettre leurs intérêts en danger. Au-dedans du village, les prêtre et religieux qui cherchaient des intérêts divers, mais pas le royaume des cieux, ni le service des pauvres. Voilà que les idées de la République entre à faire partie du système aussi religieux.  Le supérieur de Stanislas, qui était belge ou français prenait la part des Français, les autres essayaient de le comprendre.

Les grandes causes n’ont jamais été comprises que après.

 

Slanislao a été expulsé de Kobayat pour faire plaisir à la République, aux Consuls, mais surtout pour faire plaisir au Turques et Bakawat.

 

Nous, après cent ans, nous devons faire justice. La justice véritable, c’est la présence de cette mission qui n’a jamais cessé de faire le même service, au même peuple, dans les différentes occasions. La justice, c’est l’amour des Kobayatins pour père Stanislao. La justice c’est de vivre en paix avec les musulmans chiites (Giaafar) et sunnites (bakawat) de Bireh et Akkar et Machta.

 

La vraie justice c’est d’apprendre de Stanislas comment aimer ceux auxquels nous sommes envoyés, savoir apprendre et parler leur langue, savoir sacrifier tout, même notre vie pour eux.

 

Le missionnaire n’est pas un touriste. Le touriste peut se rendre dans les lieux exotiques, prendre des photos, goûter des mets et jouir des vues, puis rentrer fièrement chez lui, en arborant des maillots polychromes. Le missionnaire n’est un signe du Royaume que s’il reste. Comme le dit un de mes frères : « On ne défait pas ses valises, on les jette. »

 

…..Souvent le missionnaire ressent la douleur de découvrir qu’il n’est pas voulu. Il peut arriver que les habitants du lieu… attendent qu’il ou elle parte. C’est alors qu’il faut la persévérance pou rester, parfois sans être apprécié. L’héroïsme du missionnaire réside dans l’audace qu’il a de découvrir qui il est avec et pour ces autres, même si les autres ne veulent pas découvrir qui ils sont avec et pour lui. C’est en restant là, fidèlement, même au prix de sa vie

 

… Le défi pour le jeune missionnaire est peut-être d’apprendre la persévérance, cette  fidélité à terme vis-à-vis de l’autre, face à sa propre fragilité et de son angoisse. Nos maisons de formation devraient être des écoles de fidélité, ou nous apprenons à persévérer, à rester dans le même endroit, même si nous connaissons l’échec, les malentendus, les crises relationnelle, même quand nous sentons que nos frères ou nos sœurs ne sont pas fidèles envers nous. La réponse alors n’est pas de prendre la fuite, de recommencer….Il faut défaire nos valises et les jeter. La présence n’est pas le simple fait d’être là. C’est aussi rester là… La présence persévérante du missionnaire est un signe de la présence réelle du Seigneur qui nous a donné son corps pour toujours.… (TIMOTHY RADCLIFFE, Que votre joie soit parfaite, cerf, Paris 2002,p 23-25 )

 

Depuis 1907 notre père a commencé une série de déportations. Ses souffrances intérieures se multipliaient, mais sa tête dure le poussait des fois à aller à Rome, au Père General, à la Propaganda Fide, chez tous ceux qui pouvaient faire quelque chose de bon pour ses enfants, qu’il aimait. Les souffrances l’ont poussé à écrire le poème de Giona (Jonas), à plusieurs reprises.


Ce texte est écrit pendant cette période:

 

 

Le lamentazioni di Giona

 

1. Rideva a te il Sole del giorno e le stelle del cielo allietavano colla placida luce; tuoi giovanili audaci disegni, quando un nuovo sole e nuovi astri ti attrassero dove tu non avevi pensato.
( Le Soleil du jour et les étoiles du ciel te jouissaient avec leur sourire et douce lumière; tes projets audacieux de jeunesse, quant un nouveau soleil et nouveaux astres t’ont attiré là où tu n’as jamais pensé)[1]
2. Volli, e fiducioso mi affidai alla nave quidata dal sole e dalle stelle; le lievi burrasche m’eccitavano al riso e vincitore credevami degli impidi elementi. Dimenticai che io ero nel mare!
(j’ai voulu, et plein de confiance je me suis confié au navire guidé par les nouveaux soleil et astres; les tempetes légères provoquaient en moi le sourire,et je me croyais vainqueur des mauvais elements. J’oubliai que j’etais dans la mer)
3. Lavorai di lena, ridendo; tersi le lagrime ai miseri e addolorato piansi sulle sventure dei miei simili, desiderai la gioia e la pace al nemico- Dimenticai ch’io era nel mare!
(Je travaiilai avec courage, souriant, je ramassai les larmes des misérables, et soufran, j’ai pleuré pour les désaventures de mes semblables; j’ai souhaité la joie et la paix à l’ennemi. j‘oubliai qu j’etais dans la mer)
4. Un nuovo raggio mi chiamò... e lasciai nel pianto il vecchio genitore e tutti i miei cari. Il mio ciglio non verso lacrime; l’idea trionfo.[2]
(Un nouveau rayon m’appela... et j’ai laissai mon vieux parent en pleurs, et aussi mes chers. Sans verser de larmes, j’ai suivi la raison)
5. Amen venni in lidi nuovi l’animo pieno di ardire... dimenticai ch’io era in mare!
(Amen! Je viens dans une nouvelle terre, plein de courage.... J’oublia que j’etais dans la mer)
6. Si sollevaron le onde figlie di tempesta implacabile e sommersero furiose la piccola nave. Non vidi piu sole e le stelle negarono la luce agli occhi miei.
(Les vagues, filles de la tempête implacable, se sont soulevés, en submergeant le petit navire, avec colère. Je ne voyai plus le soleil, et les étoiles ont nié à mes yeux leur lumière)
7. Tacque la tempesta, e la navicella sollevosi tranquilla sui flutti ma lo spirito mio non era piu in me.
(Tranquille la tempête, le petit navire se retrouva sur les ondes, mais mon esprit me quitta)
8. Rifulse il sole e rividi le stelle; gioii; nuove forze e nuovo ardire vivificarono lo spirito affranto; il vento spirò propizio e il riso incurante alleggio sulle mie labbra- ahi! Dimenticai ch’io era nel mare!
(Le soleil brilla de nouveau, et je revus les étoiles, j’exaltai, Des nouvelles forces et nouvelle vigueur ont animé mon esprit abattu, le vent souffla heureux et mon sourire confiant se laissa voir sur mon visage, ahi ! j’oubliai que j’étais dans la mer !)
9. Mi spinsi in alto e lieto correva fra le onde insidiose; disprezzai la terra e i figli suoi: la calunnia, l’invidia l’odio e il rancore.
(J’avançai plus haut, et je courrai joyeux parmi les vagues; Je détestai la terre et ses enfants: la calomnie, l’envie, la haine et la rancune)
10. Ed ormai le acque limpide del mare spazioso, mi dilettai delle aure pure e del cielo stellato; odiai la polvere. Dimenticai ch’io era nel mare!
(et désormais les eaux limpides de la mer immense, je trouvai la joie des oréoles pure et du ciel etoilé, je _____ la poussière. J’oubliai que j’étais dans la mer)
11. Me misero! E i pesci del mare non sono del pari insidiosi che i figli della terra?
(Misérable que je suis! Les poissons de la mer ne sont pas aussi insidieux que les enfants de la terre.)
12. Nascosti negli impenetrabili abissi appaiono diversano e spariscono come frecce nelle acque profonde.
(Cachés dans les abîmes impénétrables, ils apparaissent et en sautant ils disparaissent dans les eaux profondes)
13. L’aquilone adirato sollevo la superficie del mare. La tempesta infuriò... gettate Giona ai pesci! E giona sparì fra i gorghi.
(La Grande aigle en colère souleva la face de la mer. La tempête rougissa … jetez Jonas aux poissons ! Jonas disparut parmi les ondes)
14. E i pesci si chiamaron per nome e dissero: Venite e divoriamolo; e Giona non piu apparve sulla faccia delle acque.
(les poissons se sont appelés et dirent:”Venez, dévorons le, et Jonas n’apparut plus su la face des eaux)
15. cheto il vento e la calma regnò nella terra e nel mare: Giona era morto!
(Le vent tranquille, sur la terre et sur mer le calme régna. Jonas était mort)
16. E levarono il canto di vittoria i figli della terra e danzarono sul sepolcro di Giona le fluide onde.
(Les fils de la terre chantèrent leur victoire, et les vagues dansèrent sur la tombe de Jonas)
17. Riposa o Giona! Dimenticasti che tu eri nel mare!
(Repose-toi, Jonas! Tu oublias que tu étais dans la mer)
18. Il resto si canterà nel giorno dei funerali di Giona.
(le reste si chantera le jour des funérailles de Jonas)


14 Avril 1907

 

Stamane sono partito da Kobbayath tra il pianto di quella povera gente alla quale ho dovuto dire che dopo un mese sarei tornado: anciallah. Ma io sono certo di non tornare piu in kobbayath; ho quindi pietosamente mentito. Non esagero, non esiste in Kobbayath una sola famiglia alla quale, in una maniera o in un altra non abbia fatto del bene. .....

Oh Giona! Il vecchio edificio italiano era caduto e tu non eri che un misero avanzo che ingombrava inutilmente il terreno destinato a nuova fabbrica. I mezzi destinati a rialzare l’antica fabbrica li avevi tu trovati, ma coi mezzi si issava anche la bandiera della tua patria. Roma  ......Dunque... si rimuovano fin l’ultima pietra del veccio edificio! Amen. 

Ce matin j’ai quitté Kobayat parmi les pleurs de ces gens auxquels j’ai du mentir en disant que je serais revenu dans quelques mois, anchallah. Tandis que j’étais sur de ne pas retourner. J’ai donc menti pieusement. Je n’exagère pas si je dis que à Kobayat il n’existe pas une famille à la quelle je n’ai pas fait du bien, dans une manière ou une autre……

Oh Jonas, le vieux Edifice italien était détruit, et toi tu n’étais qu’un dérangement à jeter dans les ordures, pour libérer le terrain destiné à une nouvelle fabrique.  Tu avais  trouvé les moyen pour construire l’ancienne usine… avec les même moyen on élevait le drapeau de ta patrie. Rome….. donc .... on détruit jusqu’à la dernière pierre  de l’ancien édifice! Amen.

 


Giona Nel Ventre della Balena

 

1. E dissero I figli della terra: Giona è morto! Ed io ne ascoltavo le voci e i canti dalla mia tenebrosa prigione. Le onde danzanti sopra il mio carcere, spietate mi portavano l’eco delle voci e dei canti.
2. Dove è colui che insano spregio i figli della terra e la polvere nostro cibo diletto?
3. Dove è colui che col riso incurante calpestò le nostre are e maledisse audace i nostri devoti cultori?
4. Oh sole! Oh stelle e perché non risplendete sul capo di Giona e nol trete dagli abissi profondi? Ah il regno è nostro! E sarà nostro il regno finchè sarà un uomo sulla terra.
5. E noi demolimmo i santuari di Dio, e noi atterrammo i regni piu forti, e noi getteremo in mare chi a noi non piega il ginocchio.
6. Noi alziamo lo scettro e tremano i monti. Diciamo al mare: muoviti, e il mare inghiotte i nemici nostri.
7. Dove è Giona? La sua nave è in balia delle onde e il suo corpo sepolto in fondo agli abissi.
8. Venite, Giona è morto e il morto non vive!
9. E Giona, vivo tra i morti, udiva i canti funerei e le danze incomposte e disse: Chi creò il cielo e la terra è giusto e giusti sono i giudizi suoi. Sia lode a Colui che percuote e risana!
10. Alle voci di Giona risposero gli astri del cielo: Onore e Gloria al Creatore della luce; ricoprano tenebre eterne le tombe di coloro che amaron la polvere, morti viventi, corpi senz’anima!
11. Gridò Giona: Dal fondo della prigione oscura, salga a te o Dio della luce e della virtù la prece mia:
12. Invia, O Signore, il raggio del volto tuo e da vita ai morti ed anima ai corpi. Odiai l’iniquità ma non l’iniquo, e al nemico affamato offrii il pane mio. Tu mel dicesti ed io obbedii
13. Con materna mano tu plasmasti il mio cuore e con amore infinito guidasti i miei passi...
14. Tacque Giona: e ripeteron i figli del cielo: da vita ai morti e spirito ai corpi!.
15. Nota: I funerali di Giona sono stati rimandati ad altro tempo. Credo potremo cantarli dopo un mese. Lo tengo quasi certo. Ebbene li canteremo quando che sia.
Monte Carmelo 7 mai 1907

 

 

 

Funebria

 

Lamentazioni funebre sulla morte di Giona (La Bestia nera di..... e dei...)
1. Piangete o fonti di Akkar e flebili voci date o miti aurette spiranti tra i pini delle chiamate montagne. Non avete più Giona!
2. Ululate dolenti o pastori raminghi che il gregge guidate tra valli e monti olezzanti per erbe di profumi orientali....Giona vostro è morto!
3. Smetete il canto giulivo, laboriosi agricoltori, e voi che trasportate lontano il frutto della natura e dell’uomo v’arrestate: Giona non è più!
4. E si tacquero i giovani all’annunzio fatale e mossero mestatamente il capo i vecchi cadenti: Dov’è il nostro Giona
5. E si guardarono attonite le donne industriose e strinsero al seno i bambini lattanti: non hanno più Giona !
6. E le pie donzelle sedettero dolenti sul limitare dei lor casolari: Giona non verrà più ad additar loro la via del cielo!
7. Venite e vedete, Giona è nella tomba che egli scavò per se stesso!
8. Egli la preparò colle mani sue, rifiutòi consigli degli adoratori del fango, non piegò la fronte innanzi agli idoli... e cadde nel sepolcro da esso bramato e scavato
9. Circondato di tenebre, coperto dalle onde, errò lunghi giorni tra gli abissi del mare
10. Le ansie e i dolori furon suo cibo nei giorni amari e le lagrime estinsero la sete sua.
11. Poi dissiparon-si le tenebre e la mano di Dio lo ricondusse nella terra natale. Credeva d’esser vivo e la lingua sciolse all’inno di grazie e di amore...
12. Ma non dormiron il lor sonno i nemici di Giona e tesero i loro lacci intorno ai passi del misero
13. I colli eterni videro l’arte e l’astuzia ai danni diu Giona e tarsero irosi la faccia ad oriente...
14. Smettete, codardi, nipoti di Giuda Iscariota, smettete iracondi, bigliosi pedifraghi, razza di vipere, se sepolchri imbiancati: Errammo! Era meglio per noi non avervi mai dato un figlio di Roma.
15. Levò Giona la faccia e disse: beato chi soffre per causa santa! Ascoltate o potenti. I figli di Cristo dimorano in Kobbayath giacenti al suolo e calpestati da feroci tiranni e non è chi li sollevi dalla polvere.
16. Sono sordi i galli alle grida strazianti, tutori dormienti nel sonno dei morti, conigli col forte figlio dell’Islam, leoni col debole rampollo di Cristo
17. Invano misero Giona, agitai il vessillo della giustizia per l’appresso, invano tentai di svegliare i dormienti di Francia, odiato, deriso, percosso da tutori e nemici fui gettato nel mare!
18. Ascoltate o potenti: i nostri fratelli giaciono nella polvere... e non è chi li sollevi da terra!
19. Levossi allor il Signore austero, guardò Giona, e col fuoco negli ochhi e l’ira negli accenti: Miserabile disse, e quando taccerà la tua lingua mordace?
20. Audace figlio di Roma, Tu menti! Pura ognor e fulgida è la gloria di Francia! I suoi figli tiu accusi? Sono essi ognor la forza dei deboli e il flagello dei forti!
21. Padron mio, gridò Giona, i tuoi fratelli e i miei giaccion in terra calpestati e non è chi li sollevi...
22. Eran ancor nella lingua di Giona gli accenti peroranti la causa santa... quando un colpo pesante sul capo canuto privollo dei scusi.
23. Cadde Giona, Ahi misero! Né più levossi da terra; ma cadendo baciò la polvere nella quale schiavi giaciono i suoi fratelli d'Oriente e sorrise...
24. Venite ed ascoltate: Giona è morto ridendo e baciando i fratelli calpesti...!
25. E il corpo fù preso dalle aure del cielo e portato al sepolcro nella vigna di Giona nella terra di Oriente.
26. Riposino le stanche membra irrigidite nella tomba che Giona scavò a se stesso. Amen!
27. E ripeteron i miseri: Riposo a Giona! E piansero sul sepolcro del figlio di Roma.
28. Fremero le ossa di Giona al tocco delle lagrime dei fratelli.... e sembrò che morte non fossero!
29. La notizia si sparse sull’ali dei venti...e furon percossi come da folgore i figli della terra!
30. “Al tocco delle lagrime dei nostri schiavi... fremeron le ossa di Giona... che non sia egli morto?” 

 

La risposta a suo tempo, quando cioè mi avranno ammazzato per davvero. Non basterà seppellirmi neppure nel centro della terra... seguiterò a strepitare e a reclamar giustizia pei disgraziati vivo e morto! Mi sembra di non  aver fatto ancora  nulla per essi. Coraggio e pazienza e ... avanti.

La reponse sera donne a son temps; quand ils m’auront tue de vrai. Il ne suffira pas de m’ensevelir pas meme dans centre de lla terre... je continuerai a crier et demander justice ppour les malheureux, vivant ou mort! Il me semble de n’avoir rien fait encore pour eux . Coourage! Et Patience! Et ...En avant!

 

Pere Stanslao Intreccialagli ocd, 1907



[1] Les premiers trois versets parlent de la vocation religieuse du jeune Stanislao.

[2] La mission

 

Article prepared by Father Raymond Abdo ocd

 

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